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Non loin du Cabaret du Tambour Royal, où les Parisiens venaient se divertir au Moyen Age autour d'un verre de vin, le théâtre du même nom accueille cette année la Grande Duchesse de Gerolstein.
Philippe Ermelier, qui est aussi le directeur du Festival d'Art Vocal en Morvan, monte depuis plusieurs années les opérettes de notre répertoire. Dans la Grande Duchesse, il tient le rôle du Général Boum. Il a en effet une très belle voix d'opérette, bien posée, forte, impeccable. La Grande Duchesse, Elisabeth Conquet, compense de petites défaillances vocales - évidemment, on l'attend dans les grands airs d'Hortense Schneider - par un excellent jeu de scène. Dans son médium, la voix est agréable et elle nous a donné un excellent "Dites-lui". Le soldat préféré Fritz, interprété par Philippe Gortari, a des vertus comiques soutenues par une voix bien timbrée.
Dans l'opérette, tout est léger, fantaisiste, même les conjurations. J'ai particulièrement apprécié le trio de l'acte II (C'est une sombre histoire) avec Philippe Ermelier, David Gurwicz et Hubert Weller, et je n'étais pas la seule. Les voix étaient justes, les mimiques suggestives, la chorégraphie en parfait accord avec la musique et le ton burlesque.
L'ensemble est soutenu par une mise en scène dynamique, qui m'a rappelé les grandes heures de Doit-on le dire à la Comédie française. Il y a un bon travail d'ensemble dans les chorégraphies simples et efficaces.
En un mot, c'est un spectacle divertissant. On en sort en chantant "Et pif paf pouf et taratapapoum,..." ou encore "Dites-lui", et ma foi, par les temps qui courent, c'est une bonne thérapie.
